Quel bilan pour l’accès à la protection sociale complémentaire dans la fonction publique ?

Le Conseil supérieur de la Fonction Publique (CSFPT), a adopté à l’unanimité, mercredi 29 mars, un rapport sur l’accès à la protection sociale complémentaire dans la fonction publique territoriale.

La volonté du CSFPT de réaliser un bilan de la mise en œuvre de la protection sociale complémentaire dans les collectivités résulte de la nécessité d’évaluer les dispositifs instaurés par le décret du 8 novembre 2011. Ces dispositifs peuvent couvrir le risque « santé » et/ ou « prévoyance ».

Le bilan s’appuie sur une étude qualitative menée auprès des collectivités et des Centres de Gestion avec l’appui du CNFPT et de la FNCDG.

Selon le rapport, la PSC constitue une avancée sociale en faveur des agents et donnent des outils adaptés à la réalité diverse des collectivités. La possibilité de choix entre la convention et la labellisation offre une souplesse favorable aux agents, et garantit leur liberté et celle des employeurs. Au-delà du bilan, l’objectif est d’envisager des pistes d’amélioration pour chacun des partenaires du dispositif.

Le rapport précise que plusieurs Centres de Gestion ont mis en œuvre une convention de participation pour leurs collectivités affiliées. L’action du Centre de Gestion permet ainsi de proposer une offre alternative tout en facilitant l’accès à celle-ci. Le rapport note que la mise en œuvre du dispositif s’accompagne d’un dialogue social nourri entre les différents acteurs (agents, élus, personnels chargés des ressources humaines.)

Malgré les efforts d’information de la part des collectivités, le rapport fait apparaitre que la complexité du dispositif rend difficile l’accès des agents aux offres existantes. La simplification du dispositif réglementaire permettrait d’améliorer la lisibilité du cadre légal assez complexe. La procédure de mise en œuvre est également très lourde et accapare beaucoup de temps et de personnel. De plus, il existe des freins de nature diverses à l’adhésion des agents (situation du conjoint, manque d’information sur l’offre, montant de la participation de l’employeur peu incitatif.)

Enfin, malgré les contraintes financières, les collectivités interrogées pensent maintenir leur budget alloué à la PSC car il s’agit d’un engagement dans le cadre de la politique sociale de la collectivité.

Il est apparu nécessaire que les pouvoirs publics acceptent de revoir avec le CSFPT les termes du décret du 8 novembre 2011.

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