Le 2 février 2017, le CSFPT a examiné et approuvé à l’unanimité un rapport en autosaisine sur les agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles (ATSEM). Ce rapport était attendu, ce cadre d’emplois étant très fortement impacté par la réforme des rythmes scolaires. Ce rapport fait clairement apparaître l’évolution de ce métier, le besoin d’une reconnaissance plus grande, mais aussi la nécessité d’offrir à ces agents des perspectives de carrière. Ce document s’inscrit dans la suite du rapport qui avait été réalisé concernant la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires. Il s’agit essentiellement de revisiter le cadre d’emplois des ATSEM, tant du point de vue statutaire que des effectifs et des conditions d’emplois.
Les ATSEM constituent un cadre d’emplois social de catégorie C. Ils font partie de la filière médico-sociale. C’est le huitième cadre d’emplois en termes de nombre d’agents.
Il s’agit d’un cadre d’emplois extrêmement féminisé avec un taux de féminisation de 99,7% pour les fonctionnaires, et de 98,9% pour les contractuels.
Compte tenu du développement des politiques éducatives des collectivités territoriales depuis une vingtaine d’années et de la réforme des rythmes scolaires en 2013, l’évolution principale réside, pour ces agents, dans l’élargissement des missions éducatives sur le temps périscolaire et extrascolaire.
Trois niveaux de fonctions sont exercés par les ATSEM :
- une fonction éducative auprès des enfants sur l’ensemble de la journée
- une fonction d’assistant pédagogique auprès de l’enseignant
- une fonction d’entretien des locaux et du matériel pédagogique.
L’ATSEM a un rôle d’aide, de soutien à l’enseignant, mais pas d’adjoint. En pratique, il est difficile de cerner les limites du rôle des ATSEM, ce qui entraîne un questionnement sur les responsabilités de chacun des acteurs éducatifs. Quelles sont les limites en matière d’assistance à l’enseignant? Faut-il continuer à réduire le travail des ATSEM à des tâches d’exécution ?